Ruptures conventionnelles valides selon la jurisprudence
Jurisprudence sur la validité des ruptures conventionnelles
Selon la jurisprudence de la Cour de cassation, la validité d’une rupture conventionnelle repose avant tout sur la liberté du consentement et le respect de certaines obligations légales (existence d’un entretien, possibilité de se rétracter…).
La Cour de cassation valide ainsi une rupture conventionnelle après un accident du travail, malgré des réserves d’un médecin du travail limitant l’aptitude d’un salarié, pendant le congé maternité ou les semaines suivantes, dans une situation conflictuelle entre l’employeur et le salarié ou un contexte économique difficile, alors qu’une information normalement obligatoire n’a pas été donnée au salarié, ou même en présence d’une erreur sur la date de signature de la convention de rupture ou le délai de rétractation indiqué dans celle-ci.
Ces jurisprudences s’expliquent par le fait que dans les affaires examinées, il n’avait pas été constaté de fraude ou de vice du consentement par les juges du fond. Attention, les jurisprudences sur les causes de nullité d’une rupture conventionnelle montrent qu’il faut cependant être prudent.
Ruptures conventionnelles validées par la jurisprudence
Absence d’information sur la possibilité d’assistance du salarié
Le défaut d’information du salarié d’une entreprise sans IRP sur la possibilité de se faire assister, lors de l’entretien, par un conseiller du salarié n’entraîne pas la nullité de la convention de rupture et son assistance lors de l’entretien par son supérieur hiérarchique, n’affecte pas la validité de la rupture conventionnelle, aucune pression ou manœuvre n’ayant été exercée, selon la cour d’appel.
Conséquence d’une non-information / possibilité de contacter Pôle Emploi
L’employeur est tenu d’informer le salarié qu’il a la possibilité de contacter Pôle emploi, avant tout consentement à la rupture conventionnelle. Cependant, cette jurisprudence indique que l’absence d’information sur la possibilité de prendre ce contact ne peut constituer un motif d’annulation de la rupture conventionnelle que si cela a affecté la liberté de consentement du salarié.
Réserves du médecin du travail et rupture conventionnelle
Selon la Cour de cassation, les réserves d’un médecin du travail sur l’aptitude d’un salarié ne font pas obstacle à la conclusion d’une rupture conventionnelle. La convention de rupture est donc valide en l’absence d’un vice du consentement et d’une fraude constatée de l’employeur. Dans cette affaire, le salarié n’avait pas démontré de comportement fautif de l’employeur.
Rupture pendant le congé maternité ou les semaines suivantes
Selon la Cour de cassation, durant le congé maternité ou la période de protection consécutive, une rupture conventionnelle peut valablement être conclue entre une salariée et son employeur. Seul le cas de fraude ou de vice du consentement, non invoqués dans l’affaire ayant donné lieu à cette jurisprudence, aurait entraîné la nullité de la convention de rupture.
Légalité d’une rupture conventionnelle en cas de conflit employeur/salarié
Un conflit entre employeur et salarié lors de la conclusion d’une rupture conventionnelle, ne suffit pas à remettre en cause sa validité. Cependant, un vice du consentement du salarié (cause d’annulation de la rupture conventionnelle) a été reconnu dans l’affaire concerné par cette jurisprudence de la Cour de cassation, car des menaces et pressions envers le salarié avaient été constatées par la cour d’appel.
Erreur sur la date de signature de la convention de rupture
Une erreur portant sur la date de l’acte n’entraîne pas la nullité de la rupture conventionnelle, à partir du moment où il est établi par les juges du fond que ce n’était qu’une erreur matérielle et que celle-ci n’a ni supprimé ni réduit les délais de rétractation et d’homologation, à partir de la date réelle de signature de la convention de rupture. Jurisprudence de la Cour de cassation.
Non remise en cause par une erreur de la rupture conventionnelle
Poussant sa logique du caractère essentiel de la liberté du consentement, la Cour de cassation a considéré dans cette jurisprudence qu’une erreur commise dans la convention de rupture sur la date d’expiration du délai de rétractation ne peut entraîner la nullité de la convention, que si elle a vicié le consentement d’une des parties ou l’a privé de la possibilité d’exercer son droit à rétractation.
Légalité d’une rupture conventionnelle après un accident de travail
Une rupture conventionnelle du CDI après un accident de travail et avant une visite de reprise à la médecine du travail (le contrat de travail étant donc suspendu lors de la rupture) est-elle possible ? Oui a répondu la Cour de cassation, pour laquelle seul le vice du consentement ou la fraude rend non-valide une rupture conventionnelle. Deux jurisprudences de la Cour de cassation.
Possibilité de rupture conventionnelle en contexte économique difficile
Une rupture conventionnelle est possible dans une entreprise dans un contexte économique difficile. Cependant si cela s’inscrit dans un processus de réduction d’effectifs, les ruptures doivent être prises en compte pour déterminer la procédure d’information et de consultation des représentants du personnel ainsi que les obligations de l’employeur en matière de plan de sauvegarde de l’emploi.
Avertissements et reproches à un salarié avant la rupture conventionnelle
Cette jurisprudence de la Cour de cassation répond à deux questions : Un employeur ayant, après deux avertissements, formulé à nouveau d’importants reproches à un salarié, peut-il proposer et signer une rupture conventionnelle avec celui-ci ? Un syndicat peut-il intervenir dans un contentieux prud’homal sur la validité d’une rupture conventionnel, en invoquant une atteinte à l’intérêt collectif ?
Rupture conventionnelle pendant un arrêt maladie de longue durée
Lorsqu’appréciant les faits les juges du fond ont jugé que la liberté de consentement avait été respectée, bien que le salarié ait été en arrêt maladie de longue durée, la convention de rupture conventionnelle valable. Selon cette jurisprudence de la Cour de cassation : un différend entre le salarié et son employeur n’affecte pas, par lui-même, la validité de la convention de rupture.
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